lundi 28 février 2011

je peux le dire, je sais skier!!



En piste!

Départ vendredi soir direction Camarena, un tout minuscule village perdu dans les montagnes Turolenses ou plus exactement dans la Sierra de Javalambre. Je vous passe les détails de la route sinueuse en pleine nuit et du taureau aperçue sur un bas côté. Toujours est-il que nous avons fini par arrivés vivants! Le propriétaire de l'appartement nous a rejoint et nous a fait visiter. C'est quoi cet attrait espagnols pour les meubles des années 50-60 bien kitch? bref sinon l'appart était confortable.
Samedi 8h30, debout! départ pour la station vers 9h15 arrivé à Javalambre à 9h45 (2000m d'altitude) Problème, une file d'attente immense pour les ski et les forfaits et Dean et moi avions un cours prévu à 10h... un gentil prof de ski nous à fait passer devant tout le monde mais ça n'a pas suffit nous n'avons eu que 15min de cours... Par je ne sais quel miracle voilà qu'une fois mes ski chaussé je me suis rappelé de la majeur partie des choses que j'avais appris pendant une semaine il y a.... fort fort longtemps quand je n'atteignais pas encore le mètre 60... freiner, tourner. Les pistes vertes m'ont largement suffi pour commencer, mais qui sait si l'occasion met donnée de recommencer...
Nous avons arrêté de skier vers 16h30 la neige étant devenue de la gadoue aqueuse. (ouh la gadoue la gadoue) petit bain de soleil et retour au campement.

Le lendemain direction Javalambre vers 10h pour s'appercevoir que le gros gros gros nuage noir empêchait l'ouverture des pistes... on nous a envoyé vers l'autre point de la station ou les pistes étaient ouvertes, de l'autre coté de la montagne et un peu plus bas. Problème, il y avait une faune impressionnante! ni une ni deux nous avons pris la décision de nous diriger vers l'autre domaine skiable à environ 1h de route, Valdelinares, dans la Sierra de Gudar. là-encore je vous passe les détails de la sinueuse route... mais nous sommes passé par Mora de Rubielos, un joli petit village. Valdelinares c'est la seule station d'Espagne ou les voitures sont garées en haut des pistes! malheureusement je n'ai pas pu skier, aïe vilaines chaussures de ski qui m'ont fait un vilain hématome sur le devant du mollet... en plus j'étais motivée pour skier mais la compression de la botte était insupportable. Je suis donc allé faire du tourisme avec un ami qui ne skiait pas non plus, d'où les photo de Alcala de la Selva. Les 5 autres n'ont pas skié longtemps, il neigeait et il y avait une sacrée tempête de vent!!

Bien fatigués nous avons repris la route pour Camarena puis pour Teruel avec tout plein de souvenirs en tête...

jeudi 24 février 2011

et sinon moi ce weekend je pars au ski (Hors Sujet)

ça fait maintenant 3 semaines que j'étudie le livre "Le fantôme de l'Opéra" avec une classe de 4° (cad : 1ère) on s'amuse bien, surtout quand ils ont eu la bonne idée de jouer les personnages, "allez je veux un narrateur, non deux parce que les parties sont longues, il me faut la danseuse étoile, la cantatrice, 5 ballerines, oui je suis désolée les garçons vous allez faire les ballerines, le fantôme, non les gars vous battez pas!! tiens qui veut faire le vicomte... un vicomte qu'est ce que c'est? oui voilà c'est comme un comte, presque."
bref on étudie le texte, d'une ça les fait travailler la prononciation, je viens presque à bout des "e" en fin de mot prononcé "é" ou des "s" en fin de mot pronnoncé tout court de même pour les "t" etc et de deux parce que demain ils vont voir l'adaptation du roman en pièce de théâtre, ça se passe au lycée et c'est en français. J'ai donc débuté avec cette classe et puis petit à petit les profs s'y sont intéressées alors ça c'est un peu propagé.

Ce matin je savais que j'allais m'occuper d'une classe toute seule, même pas peur, ils sont trop mignons les petits (mis à part Jésus et Miguel Amable, aimable lui? mué et Jésus c'est pas un ange...) mais sinon les filles sont trop petites filles sages et adorables alors ce matin j'arrive et je leur dis : Asun ma demandé de travailler sur les repas avec vous alors on y va! prenez de quoi noter!
remarque perspicace de Miguel : "pour quoi faire?"
"je sais pas ça peu être bien de noter ce que j'écris au tableau non ?"
puis de Jésus : "je prend une feuille?"
"bah Jésus, réfléchis, enfin non écris sur ta main, mais la droite se sera plus drôle!"
"Je suis droitier..." (rire général de la classe)
passons ce sont les seuls garçons de la classe ils font les gros durs devant les filles faut croire...
Les "petits" de 1° sortent tout juste de l'école primaire, ils sont en 5ème française mais ils sont encore jeunes et innocents...

Je me met à écrire au tableau : Les repas
"Mademoiselle Astriz, nous, comment on dit ir? ah oui allons, demain... je sais plus"
"pardon??? recommence ta phrase Sylvia je t'aide"
"demain on va au théâtre, comment on fait, c'est à quelle heure, tu viens, ça parle de quoi, c'est en français?"
Pourquoi personne ne ma dit de travailler le livre avec les tout petits? me voilà volant vers la salle de prof pour chercher le dossier sur le théâtre, le prof de garde ma regardé passé et ma crié un "tu t'en sors?" "oui!!!" (j'suis wonder prof quand je veux!)
J'étais vraiment heureuse qu'ils aient envie de s'y intéresser, alors ils ont lu, patiemment, chacun leur tour, en faisant en sorte de mieux prononcer les uns que les autres rien que pour m'impressionner, et oui j'étais impressionnée! on a lu, on a expliqué, traduit quand il fallait.
"Astriz, tu peux lire pour nous?"
"oh mais non vous lisez si bien!"
"mais toi quand tu lis c'est encore plus beau"
J'étais fière d'eux et fière de moi parce que demain ils vont comprendre, peut-être pas toute la pièce, mais au moins le propos!
Il nous restait 10min alors j'ai quand même réussi à leur faire apprendre deux trois trucs sur les repas, mais c'est pas grave, on continuera la semaine prochaine. L'important pour moi c'est qu'ils se soient tous senti concerné et que pendant 40min il n'y a pas eu d'autre bruit que la voix de la personne qui lisait.

Et puis après j'ai retrouvé ma super classe de 4° et puis c'était une super journée jusqu'à ce que je fasse un planning pour un cours que je donne une semaine sur deux et que je m'aperçoive que je me rapproche dangereusement de la fin de toute cette belle aventure ouch je me suis fait du mal à compter mais c'est qu'il ne reste plus que 13semaines... (même si le plus que est tout à fait relatif...)

dimanche 20 février 2011

Las fiestas medievales – Teruel – 17.18.19.20 febrero 2011

Les festivités ont démarré jeudi soir par la fermeture d’une des portes de la ville mais c’est réellement vendredi que tout à commencé. Vers 12h nous avons pu assister aux noces d’Isabel avec son nouvel époux…

hop hop hop avant d’aller plus loin ne ferais-je mieux pas de commencer par vous raconter l’histoire des Amants avant de me lancer dans le récit de ce retour au moyen-âge ?

Vous m’avez convaincue je me lance !

Isabel de Segura était la fille d’un riche bourgeois de Teruel, elle aimait passionnément et ce depuis toujours le jeune Diego, ils s’étaient fait la promesse de passer leur vie ensemble, nous sommes au 12ème siècle et Diego de Marcilla est le descend d’une famille de la noblesse désargentée, le père d’Isabel refuse la demande en mariage de Diego et lui promet sa fille qu’à la condition que Diego parte en croisade et qu'il en revienne riche. Diego s’exécute par amour pour Isabel et lui promet de revenir dans 5 ans, riche. 5 ans on passé, Diego n’est toujours pas rentré, Isabel le croit mort et finit par céder aux pressions de son père, elle doit épouser un homme avant d’être trop vielle. Son père lui choisi pour époux, Pedro Fernández de Azagra, un homme plus vieux qu’elle, mais riche. Les noces ont lieux, Isabel épouse cet homme qu’elle n’aime pas. Le soir des noces Diego rentre dans Teruel, après avoir revu sa famille son unique désir est de retrouver Isabel qu’il ne sait pas encore mariée. Il court à son balcon et l’appel, Isabel lui répond et lui apprend qu’elle vient de se marier. Diego monte la rejoindre et ne lui demande qu’un seul baiser qu’Isabel lui refuse. De tristesse et d’amour Diego se meurt le soir même. Le lendemain les funérailles de Diego ont lieu. Isabel se rend sur le lieu de la cérémonie et donne le baiser que Diego voulait tant. A ce moment là, Isabel tombe, morte. En ce 20février 1217 nous célébrons la mort de deux amants séparés dans la vie mais réunis dans la mort. Si il y a bien un message dans cette légende, ou dans cette véritable histoire, chacun pouvant croire ce qu’il veut, c’est que l’amour triomphe toujours.

Oui, c’est triste et je trouve que les fêtes que nous avons pu vivre ces derniers jours étaient à la fois surprenantes et émouvantes. Parce que ce que Teruel célèbre ici ce n’est pas simplement une tragédie romantique à la Roméo et Juliette, Teruel s’est parée de ses plus beaux atouts médiévaux pour montrer l’union d’une communauté. Le bien vivre ensemble. La tragédie, je pense, n’est qu’un prétexte, mais elle fait aussi la particularité de cette ville, aussi romantique que Venise et pourtant tellement méconnue.

Suite à cet interlude quelque peu romanesque je me replonge dans le récit de ces 3 derniers jours. En fait je ne sais même pas si le récit de ces festivités à un intérêt, je vais faire cour. Pour tout vous dire un groupe d’acteur nous a joué la tragédie qui c’est étalée sur trois jours, vendredi les noces d’Isabel et Pedro, samedi le retour de Diego et sa mort et dimanche la mort d’Isabel. Entre ces petites scénettes assez courtes il y avait des tas d’activités proposées. Les Hayma avaient installées leurs tentes dans tous les grands espaces de Teruel, les Hayma se sont des groupes d’amis ou de membre d’une même famille qui se réunisse pour les festivités, ils sont bien entendus de Teruel, sont déguisés et ont donc un lieu attribué pour installer leur tente et leur campement, je crois que c’est un phénomène assez nouveau peu apprécié par les gens n’appartenant pas à ces groupes assez indépendantistes !! La grande majorité de la population était donc costumées, de très beaux habits fait mains. Il y avait tout un tas de commerçants dans les rues, un grand marché médiéval avec des bijoux, des épices, des spécialités régionales… Samedi soir, Arantza, mon élève en cours particulier du lundi, donnait un concert avec son groupe Lurte, étrange musique, ce n’est pas du tout le genre de musique que j’écoute habituellement mais elle ma offert un de leur CD avant les vacances de noël et j’ai tout de suite accroché ! un mélange de musique traditionnel et de musique plus heavy ou punk, le concert était génial et j’ai remarqué qu’ils avaient énormément de fan ! à quand un concert de Lurte en France ! (j’aide Arantza dans ses prospections pour les festivals français alors qui sait….)

Que dire de plus, vous en savez déjà beaucoup ! on s’amuse bien à Teruel et ça ne fait que m’aider à me sentir mieux dans cette fabuleuse ville.

N'oubliez pas d'aller faire un tour sur ma galerie photo!

samedi 12 février 2011

quand c'est moi l'élève

Je n'aime pas ne rien apprendre. Voilà, c'est dit.

Quand j'ai "osé" dire à des amis profs, que, oui, la fac ça me manque, j'ai cru lire dans leurs regards : " elle est folle?" comment expliquer tout ça? c'est enrichissant d'apprendre des choses aux autres et d'apprendre en retour, mais ça ne ressemble en rien à ce que j'aimais apprendre à la fac! alors cette semaine, on peut dire que sur ce plan là j'ai été gâtée! suite à la visite de la capilla par Emilio, j'ai rencontré José Vicente, prof de SVT bilingue, qui m'a fait découvrir le museum d'histoire naturelle du lycée avec une grande joie, et en français la visite s'il vous plait! (un vrai échange de connaissance, il était très content d'apprendre les noms des animaux en français)
oh, on l'appel musée mais c'est plutôt une grande salle de classe au rez-de-chaussée, éclairée au néon mais avec de très belles vitrines en bois et verre. Je me suis cru dans une réplique minuscule de notre muséum à nous, à Nantes, sorte de cabinet de curiosité d'une autre époque, mais charmant. Une collection d'oiseaux, de mammifères, de papillons, de mouches, de poissons, de reptiles, de roches, des cadres remplis de teintures, textile etc avec légendes en français et des instruments scientifiques très ancien... Je vous avais parlé du crocodile? dans le lycée il y a un crocodile, et non ce n'est pas une légende qu'on raconte aux élèves pour qu'ils se comportent bien "si t'es pas sage le crocodile te mangera!!" non non, c'est un vrai croco empaillé, installé dans une vitrine dans le patio qui fait la jonction entre les salles de classe et la salle de prof. Croco fait parti de cette collection acquise mi 19 mi 20ème. Au début, le lycée provincial se trouvait place de la cathédrale, mais suite aux bombardements de la guerre d'Espagne, un nouveau bâtiment à été construit et c'est celui où je vais tous les jours. J'ai aussi appris que le premier directeur du nouvel établissement, accompagné de quelques professeurs de sciences, avaient achetés des pièces de la collection pour l'enrichir, mais quand je dis acheté, les sous venaient de leur poche! José Vicente ma dit qu'il trouvait ça très émouvant que des gens se soient passionnés à ce point et pour ma part je trouve que ça confère à cette collection une valeur encore plus forte, elle appartient réellement à ce lieu, à ces professeurs, à ces élèves...
Il faudrait que j'arrive à prendre une photo de Croco! j'aurais du y penser avant, mais je n'amène pas mon appareil à l'école... une autre fois peut-être et pour patienter je vous joint le lien du site internet du musée http://museo.iesvegadelturia.es/ (chez moi je n'arrive pas à lire la police d'écriture...)

Pour continuer sur le thème : cohésion entre prof (cf : repas de noël) hier autre repas entre prof mais en plus petit comité, profs d'anglais, de français, de maths et de sciences. C'était très plaisant de se fondre dans la masse de ces adultes, pas si adultes que ça au final... c'est beau l'Espagne! Olé

J'ai oublié de vous parler du superbe récital de piano auquel j'ai assisté jeudi soir en compagnie de Faye, mon amie anglaise. Une jeune pianiste russe, Ksenia Dyachenko, qui a déjà une longue carrière derrière elle. C'était envoutant! c'était comme si elle vivait sa musique! je n'ai pas regretté la sortie. Je vous laisse écouter la Sonate op.109 de Beethoven... (le son était bien meilleur en vrai!) http://www.youtube.com/watch?v=U_wUd2buVFA


dimanche 6 février 2011

Il était une fois...

...dans la jolie ville de Teruel, une assistante de langue française qui se rendait mollement à son cours particulier. Oui, travailler un samedi, je suis habituée mais là comprenez, il faisait beau et j'ai vite ôte mon manteau tellement il faisait chaud et puis ce cours avait été prévu à la dernière minute et puis, et puis zut! bon an mal an j'allais vers la bibliothèque, lieu de tous les savoirs ou mon élève et moi devions travailler, était-ce à cause de la douceur du temps ou de la Sainte Agueda (Agathe) - Sainte patronne des femmes aux seins coupés et célébrée, je crois, uniquement à Teruel - que je trouvais porte close? un peu en avance (à croire que je ne sais toujours pas qu'entre mon appart' et le centre il faut 10min, pas 20) je pris un bain de soleil sur un banc en pierre. Mon élève est arrivé et nous avons décidé de nous rabattre dans un bar, première étape, el Ovalo avec ses terrasses superbement bien situées, problème en terrasse on ne pouvait que déjeuner (grrr) direction la Plaza del Torico elle aussi ensoleillée. Après 1h30 de rédactions sur les thèmes "racontez une situation ou vous avez eu très peur" et "vous venez de vous faire renverser par un véhicule, racontez la scène" je discutais avec mon élève autour d'un thé, j'appris qu'il était l'un des restaurateurs de la chapelle de la Cathédrale, qu'Anaïs et moi avions visité quelques semaines plus tôt. Je lui dis donc que pour ma part, j'avais fais des études d'histoire de l'art et que j'avais beaucoup aimé le retable de la Cathédrale, "tu as du temps?" ma t'il dit dans un français bancale, du temps? un samedi après midi... je n'ai que ça! "Alors vienes avec moi, je vais te faire visiter la capilla!", Madremia!! réellement? et nous voilà cheminant vers la Cathédrale. Une fois devant les échafaudages et après qu'il se soit assuré que je n'avais pas le vertige nous avons commencé notre ascension pour nous retrouver à 17m du sol, sous la coupole et le lanternon! Je n'en croyais pas mes yeux, à chaque paliers j'avais le droit à un petit cours de restauration, les trouvailles, les problèmes rencontrés et apprentissage de termes techniques dans les deux langues... ça ressemblait tellement à un flash back! comme la balade sur les toits de la Cathédrale de Nantes, comme la découverte du plafond de la Trinité de Monts à Rome, une expérience au goût d'interdit... J'ai remercié Emilio muchas veces pour cette expérience hors du commun et je suis invitée à revenir en semaine pour les voir tous à l'œuvre. En sortant, content de partager une passion commune, il ma parlé des palais que j'avais, ou non remarqué, m'expliquant que celui là avait appartenu à la famille qui avait offert un des retables de la cathédrale, et on le savait parce qu'on retrouvait le même blason sur le fronton de la porte et sur le retable... et puis cette église, massive, qui vient d'être transformée en église Orthodoxe... Je suis rentrée chez moi contente de cette expérience inattendue! et avec en poche un souvenir de plus Turolense.

... par un dimanche aussi chaud, voir plus que la veille, la même assistante de français se rendait à la Fuenfresca pour un déjeuner en famille, une vraie bonne paella maison, que rica! que bonita! Cette journée du dimanche a elle aussi été très agréable, un bon repas donc, puis de retour chez moi vers 15h30 j'ai sorti une chaise et j'ai lu paisiblement sur le balcon avec une tasse de thé, il faisait chaud, du moins jusqu'à 17h, ça sentait bon les villes du sud, la chaleur étouffante à venir et la poussière...

Ainsi ce clôt un weekend bien rempli.



(précision de l'auteur : cet article ne comporte pas de photo, il m'était dificile de capter l'instant présent, et à vrai dire, j'aime profiter de la douceur de vivre sans nouvelles technologies à porté de main!)